Patine

Patine a pour mission de créer un dressing féminin complet compatible avec les défis écologiques et sociaux de notre monde. Une production européenne, sans collection, ni saison. Chaque nouveauté est lancée en petites quantités via un système de précommande.

Aujourd’hui Patine s’installe chez Centre Commercial pour un pop-up exclusif du 27 juin au 6 juillet.

Rencontre avec Charlotte Dereux, fondatrice de la marque.

Quelle est l'histoire de la marque ? Comment tout a commencé ?

CHARLOTTE DEREUX : L'aventure Patine a commencé il y a bientôt sept ans avec juste un simple t-shirt et ensuite on a étendu la gamme. Chaque année, on a mis au point de nouveaux modèles et de nouvelles matières pour agrandir ce dressing idéal. J'ai commencé Patine avec un constat dramatique : d'un côté je rêvais depuis toujours de monter ma propre marque, et de l'autre j'avais effectué mon réveil écologique, et les deux n'étaient pas compatibles à mes yeux. C'est de cette observation qu'est née Patine, une marque qui est justement sur le fil entre mode et écologie.

Comment travailles-tu sur tes collections, quel est ton processus créatif ?

CHARLOTTE DEREUX : Je pense que toutes les marques ont leur façon à elles d'essayer d'innover. Notre formule est de fabriquer des vêtements avec des coupes très confortables et à partir de matières solides et faciles à entretenir. Ce que je souhaite avec Patine c'est de proposer des pièces auxquelles on peut s'attacher et qui donnent envie de piocher dans son dressing. On est très exigeants en termes de qualité, de durabilité et d'utilité. On veut s'assurer qu'un t-shirt ne vrille pas, qu'un jean va bien se patiner dans le temps, qu'un sweat est bien épais, qu'il ne va pas boulocher par exemple, cela passe par des tests techniques à répétition jusqu'à obtenir la perfection. On passe beaucoup de temps à rechercher les bonnes matières et à conduire ces tests. Et puis, évidemment, on travaille au plus près de nos fabricants, l'ensemble de nos partenaires se situent en Europe, ce qui nous permets de rigoureusement suivre notre fabrication, de créer un partenariat sur la durée et d'éviter le transport en avion.

Qu'est-ce qui t'inspire ?

CHARLOTTE DEREUX : Je suis très inspirée par les années 80 et 90 parce qu'on était à un moment culminant de foisonnement créatif et en même temps le départ de la société consumériste. J'aime bien reprendre cette époque-là et creuser. Je suis très cinéphile, je mange des séries aussi la nuit. Je chine du vintage depuis très longtemps, j'ai fait mon voyage de noces au Texas il y a 15 ans juste pour pouvoir trouver des pièces de cow-boy qu'on ne trouvait pas à Paris et ça, ça ne m'a jamais quitté. Et toutes ces inspirations-là, c'est ce qui nourrit aussi la façon de construire ce dressing.

Quels sont tes principaux enjeux aujourd'hui et comment y fais-tu face ?

CHARLOTTE DEREUX : L'enjeu principal c'était de lancer une marque qui soit bien fabriquée et compatible avec les défis écologiques du secteur. Maintenant, comment peut-on grandir tout en poursuivant nos engagements ? Cela veut dire qu'il faut inventer de nouvelles façons d’avancer : être rigoureux sur la production, la communication et la distribution. Ne pas céder au plus facile, au plus rentable ou au moins cher, mais rester fidèles à nos méthodes initiales tout en grandissant. Notre mission c'est d'inventer un nouveau modèle de marque qui puisse allier croissance et engagement. Par exemple dans notre collection nous avons notre iconique casquette, qui nous a pris quatre ans à sortir. La plupart des casquettes sont fabriquées en Chine, ce qu’on ne voulait surtout pas. Je souhaitais faire quelque chose qui soit bien fabriqué, donc on a pris le temps de sourcer les bonnes matières et de trouver le bon partenaire au Portugal. Aujourd'hui on est très fières de nos casquettes Patine 100% en coton bio et recyclé fabriquées au Portugal. Pour le denim, on travaille avec Candiani en Italie, je voulais retrouver la rigidité du denim des années 90, que ce soit pour nos jeans, nos shorts ou nos jupes. Je pense qu'on a obtenu un résultat authentique avec une fabrication clean : des nettoyages à l'ozone, du coton régénératif et du coton recyclé.

Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour la suite ?

CHARLOTTE DEREUX : De continuer à grandir, et de partager des moments avec des partenaires comme vous chez Centre Commercial. Vous êtes des pionniers dans la mode bien fabriquée, vous êtes non seulement un lieu où on se sent bien mais aussi un modèle d'intransigeance vis-à-vis du sourcing, et des marques.